L’air autour de Haruka semblait se tordre et vibrer avec l’intensité de l’affrontement. Il était épuisé, chaque muscle de son corps hurlant sous l’effort, mais il ne pouvait pas se permettre de s’arrêter. Il avait vu Akira vaciller sous sa dernière attaque. Pour la première fois depuis le début de ce combat, il semblait y avoir un doute dans les yeux de l’homme en armure. Il est vulnérable.

  Un rire faible et déformé échappa à la gorge d’Akira alors qu’il se redressait lentement. L’armure sur son corps émettait une lueur bleutée, comme si elle était dotée d’une énergie surnaturelle qui le protégeait, mais il n’était plus aussi implacable qu’auparavant. Il n’était pas invincible. Pas encore.

  — Tu crois vraiment que tu m’as atteint, Haruka ? La voix d’Akira se fit rauque, presque amusée. Tu me fais rire. Il leva la main, son regard glacial se fixant sur Haruka. ? Tu penses que tu peux me briser avec de simples éclairs et des vents ? Ce monde n’a aucune place pour la pitié. Pas pour toi. ?

  Haruka se redressa, son regard déterminé. Il savait qu’il était au bord du gouffre. Chaque mouvement le fatiguait un peu plus, mais il devait continuer. Si Akira avait encore cette arrogance, s’il se pensait invincible, c’était une chance qu’il ne pouvait pas laisser passer.

  — Si tu veux… si tu veux me briser, alors fais-le. La voix de Haruka était froide, tranchante. Il sentait l’électricité courir dans ses veines, une rage et une puissance nouvelles se déversant dans son esprit. Mais sache une chose : je ne serai pas celui qui tombera aujourd’hui.

  Akira sembla se stopper un instant, comme si la déclaration de Haruka avait suscité quelque chose en lui. Son visage se tordit en un rictus de colère et de dédain.

  — Trop de paroles, trop de fierté pour un gamin qui ne comprend même pas la vraie nature de ce monde. Akira serra les poings, et un vent noir se leva autour de lui. Tu n’es rien d’autre qu’un pion dans un jeu que tu ne peux pas comprendre.

  Haruka sentit une vague de rage monter en lui. Un pion, hein ? C’était ce que tout le monde pensait de lui. Un simple pion dans le grand échiquier de Ka?ron. Mais il ne pouvait plus se permettre de se voir comme cela. Il n’était pas un simple pion, et il allait prouver que même un pion pouvait changer le cours du jeu.

  La foudre crépita de nouveau autour de lui, une énergie brute qui semblait prête à exploser. Il se concentra sur cette énergie, sur cette rage qui bouillonnait dans son c?ur. Il ferma les yeux un instant, prenant une profonde inspiration. Il fallait aller plus loin.

  Haruka n’était pas seul. Il savait que ses amis, Izumi et Keiji, étaient là, même si la bataille semblait de plus en plus déséquilibrée. Si lui-même ne pouvait pas les protéger, il ne pouvait pas se permettre d’échouer. Il devait aller au-delà de ses propres limites.

  — Foudre dévastatrice ! cria-t-il, et dans une explosion d’énergie pure, il lan?a une onde de foudre à travers l’air. Cette fois, l’attaque était différente. Il ne s’agissait pas simplement d’éclairs frappant le sol, mais d’une véritable concentration d’énergie qu’il canalisait à travers son corps. Le vent lui-même semblait se plier à sa volonté.

  Mais Akira n’était pas aussi facile à surprendre. Il esquiva l’attaque avec une facilité déconcertante, se dépla?ant comme une ombre, une silhouette mouvante qui semblait défier la réalité. Il contre-attaqua en un clin d’?il, envoyant une vague d’énergie noire en direction de Haruka.

  Haruka eut à peine le temps de se jeter en arrière pour éviter l’impact. L’énergie noire fr?la son flanc, laissant une douleur lancinante s’étendre sur sa peau. Il roula sur le sol, se relevant rapidement, les yeux brillants de défi. Il faut tenir.

  Le regard qu’il porta sur Akira était celui d’un homme prêt à tout sacrifier pour gagner. S’il voulait vraiment l’écraser, il allait devoir se battre pour cela.

  — C’est tout ? demanda Akira, sa voix pleine de mépris. Je suis dé?u. Tu n’as même pas encore compris que ce monde n’a pas d’espace pour ta lumière, Haruka.

  Mais Haruka ne répondit pas. Il ne pouvait plus se permettre de parler. Il devait agir.

  — Tempête céleste ! hurla-t-il alors que des éclats de lumière, comme des éclairs d’une force inou?e, s’enroulaient autour de lui. Chaque mouvement, chaque brise, chaque éclat d’énergie semblait se concentrer en lui, formant une tempête parfaite. Le vent se leva, tourbillonnant autour de lui, créant une force implacable. La foudre s’élan?a dans les airs, une pluie d’éclairs qui frappait tout sur son passage.

  Akira ne recula pas. Il tendit la main, et une énergie noire émergea, se propulsant dans l’air comme un bouclier. Les éclairs frappèrent de toutes parts, se brisant contre le bouclier comme de la neige contre une paroi de glace. Haruka sentit ses forces vaciller sous l’effort, mais il maintenait sa concentration, for?ant sa volonté à aller plus loin.

  Il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne perde. Mais s’il ne donnait pas tout maintenant, il ne gagnerait jamais.

  Le vent autour de lui hurla. Il se sentait comme un élément vivant, une entité capable de changer le monde. Chaque fibre de son être vibrait de cette puissance nouvelle. Il pouvait sentir l’aura de la foudre qui dévorait tout sur son passage, cette énergie incontr?lable.

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  Une explosion de lumière éclata alors que l’attaque atteignait le point culminant, et pour un instant, tout s’arrêta. Le vent, la foudre, le temps lui-même semblaient suspendus.

  Akira, enfin, s'effondra. Son bouclier noir se brisa en mille morceaux, et il tomba au sol, sous le poids de l'attaque. Haruka, haletant, regarda la silhouette du jeune homme en armure qui avait été son plus grand adversaire. Il l’avait fait. Il avait brisé sa défense.

  Mais ce n’était pas fini.

  Un bruit sourd se fit entendre alors qu’Akira, haletant, se redressait lentement. Ses yeux brillaient de rage, et il éclata de rire, un rire malsain.

  — Tu crois que c’est fini ? dit-il, le souffle lourd. Ce n’est que le début.

  Haruka, les jambes tremblantes, comprit alors que le vrai combat venait de commencer.

  Haruka se tenait là, les yeux fixés sur Akira, son corps tout entier en proie à la douleur. Il était épuisé, luttant pour garder son équilibre alors que la fatigue et l’effort commen?aient à le submerger. Il avait donné tout ce qu’il avait, mais l’homme en armure ne semblait pas prêt à tomber. L'attaque précédente, bien que dévastatrice, n'avait pas suffi à briser la volonté d'Akira. Au contraire, cela semblait l’avoir renforcé. Pourquoi ne tombe-t-il pas ? pensa Haruka, sa vision floutée par l’épuisement. Pourquoi est-il encore debout ?

  Akira, de son c?té, se redressait lentement, son regard froid et calculateur braqué sur Haruka. Son armure, bien que marquée par les éclats de foudre, semblait encore intacte, prête à repousser toute nouvelle offensive. Un sourire carnassier se dessina sur son visage.

  — Tu m'impressionnes, Haruka. La voix d’Akira résonna comme une lame acérée dans l’air. Mais cela ne changera rien.

  Haruka serra les poings, sentant une rage sourde br?ler en lui. Il ne peut pas être invincible. Cette pensée tourbillonnait dans son esprit, refusant de se dissiper. Mais malgré cette conviction, il savait que la réalité était bien plus cruelle. Akira avait quelque chose qu’il ne possédait pas : une ma?trise totale de ses capacités et une résistance hors du commun. Haruka se battait avec tout ce qu’il avait, mais cela semblait insuffisant. Pourtant, au fond de lui, une lueur d’espoir persistait. Il ne pouvait pas se permettre d’abandonner.

  — C’est étrange. Akira s’avan?a d’un pas lent, ses yeux fixés sur lui avec une froideur inquiétante. Tu continues à te battre, même après avoir vu la vérité. Tu ne comprends toujours pas. Il tendit la main et l’air autour de lui sembla se tordre. Tu es faible. Cette guerre est trop grande pour toi.

  Haruka serra les dents. Je ne suis pas faible, pensa-t-il. Je ne suis pas faible.

  — Foudre ! cria Haruka, lan?ant une nouvelle salve d’éclairs dans la direction d’Akira. Cette fois, il avait concentré toute sa colère et sa volonté dans l’attaque. L’éclair franchit l’espace entre eux à une vitesse fulgurante, une lumière aveuglante traversant l’air.

  Mais Akira n’esquiva pas. Il ne bougea pas d’un pouce. Au contraire, il tendit à nouveau la main et, d’un mouvement fluide, généra une vague d’énergie noire qui se déploya autour de lui comme un bouclier. Les éclairs frappèrent la barrière avec un bruit sourd, se brisant en mille morceaux, mais l’armure d’Akira resta intacte. Pas une égratignure, pas un signe de faiblesse.

  C’est insensé. Haruka ressentait une onde de désespoir monter en lui. Que faire ? Si l’armure d’Akira pouvait tout bloquer, si chaque attaque était inutile, comment pouvait-il espérer gagner ce combat ? Je ne peux pas abandonner. Pas maintenant.

  — Tu vois, Haruka, tu n’es qu’une marionnette dans ce monde. La voix d’Akira était glaciale, comme si chaque mot était une condamnation. Nous sommes tous des jouets. Même Ka?ron te manipule, et tu continues à te battre pour un but que tu ne comprends même pas.

  Haruka ferma les yeux un instant, ignorant les paroles d’Akira. Ka?ron... ce monde... ce jeu cruel. Tout cela tournait autour de lui, l’étouffant, l’empêchant de respirer, mais il savait que c’était la réalité. Il n’avait pas choisi ce monde. Il ne pouvait pas revenir en arrière. Il ne pouvait pas effacer ce qu’il était devenu. Mais il pouvait décider de ce qu’il allait faire maintenant.

  Je suis l’élu du Vent. Je suis celui qui peut encore changer les choses. Ses yeux s’ouvrirent de nouveau, et cette fois, une nouvelle détermination brillait dans son regard. Je vais le faire.

  Haruka leva la main, appelant l’énergie autour de lui. Je vais leur montrer que l’espoir n’est pas encore perdu.

  Les éclats d’électricité dans l’air commencèrent à se concentrer autour de lui, créant une spirale d’énergie qui se renfor?ait à chaque seconde. La foudre elle-même semblait se courber sous sa volonté. Le vent, qui avait toujours été son allié, s’intensifia, soulevant la poussière du sol. Le ciel au-dessus de lui semblait se tordre, les nuages noirs se formant à une vitesse vertigineuse. Une tempête s’élevait, plus forte que jamais.

  — Tempête de l’?me ! hurla Haruka.

  à ce moment-là, tout sembla s’arrêter. L’air se condensa, une tension palpable enveloppant l’espace autour de lui. La foudre, amplifiée par le vent, se concentra en une colonne lumineuse d’énergie pure, prête à s’abattre sur Akira. Ce n’était pas juste une attaque physique, mais une explosion de volonté, un cri silencieux lancé à l’univers entier. Haruka n’était plus seulement un joueur dans ce monde. Il était le vent. Il était la foudre.

  Mais Akira ne s’effondra pas. Plut?t, il se tenait là, presque indifférent. Il tendit la main une nouvelle fois, et une onde d’énergie noire se déploya autour de lui. Il se préparait à une nouvelle défense, une nouvelle contre-attaque. Haruka savait que cette fois-ci, tout allait se jouer ici, maintenant.

  Je vais le faire. Ses pensées étaient claires. Je vais frapper plus fort que tout.

  L’attaque s’abattit, un éclair colossal, une décharge d’énergie si intense qu’elle sembla déchirer l’espace lui-même. Le vent rugissait autour de lui, poussant la tempête à sa limite, tout comme la foudre qui frappait le sol avec une telle force qu’il semblait que le monde entier allait être englouti.

  Le choc entre les deux forces créa une onde de choc titanesque, secouant la terre sous leurs pieds. Les deux combattants étaient projetés en arrière par la violence de l’impact. Haruka tomba lourdement au sol, son corps douloureux et épuisé, mais il restait conscient. C’était l’ultime épreuve.

  Quand la poussière se dissipa, Haruka se redressa lentement. Il voyait Akira, lui aussi, se relever, son armure fissurée mais encore solide. Il n’était pas encore vaincu, mais Haruka savait une chose : il n’allait pas s’arrêter là. Il allait le faire tomber.

  Akira le regarda, une étincelle de surprise dans ses yeux. Il n’avait pas anticipé une telle attaque, une telle force. Mais il n’avait pas l’intention de céder. Ce n’était pas encore fini.

  Le combat n’était pas terminé. Pas tant que l’un des deux ne serait pas vaincu.