De retour dans sa chambre, Zhi Huo s'installa calmement sur sa chaise, son regard perdu dans le vide. Le sceau était stabilisé, et personne ne se douterait de son intervention.

  Il jeta un coup d'?il à la pièce, puis à l'extérieur par la fenêtre. La nuit était paisible, mais son esprit était toujours en mouvement.

  "Demain, le premier cours commence."

  Il se leva, retirant son manteau avant de s’allonger sur le lit. Il ferma les yeux, laissant un sourire imperceptible flotter sur ses lèvres.

  Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil traversaient la fenêtre de la chambre de Zhi Huo. Il ouvrit lentement les yeux, s’asseyant sur le bord du lit. Aujourd’hui marquait son premier cours à l’Académie de l’éclipse.

  D’un geste fluide, il ajusta sa tenue avant de quitter la pièce. Dans les couloirs, les élèves et les autres professeurs circulaient, échangeant des salutations ou discutant des le?ons à venir. Zhi Huo, quant à lui, avan?ait tranquillement vers sa salle de classe, indifférent à l’agitation autour de lui.

  Lorsqu’il arriva, la porte était encore fermée. Il posa une main sur le bois froid, inspira légèrement, puis l’ouvrit d’un geste mesuré.

  La salle était déjà presque pleine. Les élèves, installés à leurs places, discutaient à voix basse. Certains lui jetèrent un regard curieux, d’autres semblaient indifférents.

  Zhi Huo s’avan?a lentement, prit place derrière son bureau et observa la classe en silence.

  Les murmures cessèrent progressivement.

  Il tapota doucement le bureau du bout des doigts, captant toute l’attention.

  Puis, d’une voix calme et posée, il déclara :

  "Commen?ons."

  Un silence pesant s'installa après ce simple mot. Les élèves se redressèrent, certains attendant avec curiosité, d'autres avec une pointe d'ennui.

  Zhi Huo balaya la classe du regard avant de poser une question :

  "Qu’est-ce que la force ?"

  Un élève au fond leva immédiatement la main. C'était un jeune homme à l’air s?r de lui, sans doute issu d’une famille prestigieuse.

  "La force, c’est la puissance brute, la capacité à écraser ses ennemis."

  Quelques murmures approbateurs s’élevèrent.

  Zhi Huo resta impassible et pointa un autre élève.

  Une jeune fille prit la parole. "La force, c’est la ma?trise du Qi, l’accumulation d’énergie et le raffinement du corps."

  D’autres réponses suivirent, parlant de talent inné, de discipline, d’intelligence tactique.

  Après un moment, Zhi Huo leva légèrement la main et tout bruit cessa.

  "Intéressant. Vous avez tous une vision différente. Mais voici ma réponse." Il marqua une courte pause, puis continua : "La force est un outil."

  Un léger froncement de sourcils parcourut l’assemblée.

  "Un outil ?" demanda un élève.

  Zhi Huo hocha lentement la tête.

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  "Ni bonne ni mauvaise en soi. Tout dépend de celui qui l'utilise. Un outil permet d’accomplir un objectif. Mais un outil mal employé devient une faiblesse."

  Il marqua une pause, laissant les élèves digérer ses mots.

  Puis, il se retourna et, d’un geste fluide, tra?a quelques symboles sur le tableau.

  "Aujourd’hui, nous allons voir comment certains utilisent la force… et comment d’autres s’en font les esclaves."

  Les élèves se redressèrent instinctivement.

  Le premier cours de Zhi Huo venait de commencer.La salle de classe était silencieuse, l’atmosphère lourde de curiosité et d’anticipation. Zhi Huo se détourna du tableau et posa calmement une question :

  "Si la force est un outil, alors dites-moi… qui, selon vous, est le plus puissant ? Celui qui a le plus de force ou celui qui sait l’utiliser ?"

  Un jeune homme, probablement issu d’une famille noble, répondit immédiatement :

  "Celui qui a le plus de force, évidemment. Avec suffisamment de puissance, on peut écraser n’importe qui."

  Zhi Huo esquissa un léger sourire.

  "Alors explique-moi ceci." Il s’approcha du bureau et prit un simple morceau de craie. "Si je possède la force de briser une montagne d’un seul coup, mais que je ne sais pas où frapper, cette force est-elle utile ?"

  L’élève ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.

  "Avoir de la force est une chose," poursuivit Zhi Huo, "mais savoir quand et comment l’employer est ce qui différencie les forts des véritables ma?tres."

  Il reposa la craie avec précision avant de croiser les bras.

  "Ce que je vais vous enseigner ne concerne pas seulement l’accumulation de puissance brute. Je vais vous apprendre à comprendre la force et à la manier efficacement. Car un idiot surpuissant finira toujours par se faire piéger par un stratège plus faible que lui."

  Un silence pesant tomba sur la salle. Certains élèves, auparavant confiants, semblaient maintenant un peu plus incertains.

  Zhi Huo fit un geste, et un ancien parchemin se déroula sur son bureau. Ses élèves n’avaient encore aucune idée de ce qu’ils allaient apprendre aujourd’hui, mais une chose était certaine : ce professeur n’était pas comme les autres.

  Zhi Huo balaya la classe du regard avant de poser calmement une nouvelle question :

  "D’après vous, les royaumes de cultivation sont-ils si importants ?"

  Les élèves se regardèrent, surpris par la question. Un jeune homme au regard fier prit la parole en premier :

  "évidemment ! Plus on monte dans les royaumes, plus on est puissant. Un cultivateur du Royaume du Ciel Supérieur écraserait sans effort quelqu’un du Royaume de la Terre."

  Plusieurs élèves hochèrent la tête en signe d’approbation. Une autre élève, plus réfléchie, ajouta :

  "Mais… la force seule ne fait pas tout. Si un cultivateur du Royaume du Ciel Supérieur n’a pas de technique ou d’expérience, il peut perdre face à un adversaire plus faible mais plus rusé."

  Zhi Huo hocha la tête avec un léger sourire.

  "C’est un bon raisonnement. Mais laissez-moi vous poser une autre question." Il fit un geste, et une fine couche de poussière s’éleva légèrement du sol sous l’effet de son contr?le subtil du Qi. "Si deux cultivateurs du même royaume s’affrontent, qu’est-ce qui fait la différence ?"

  Le silence s’installa, chacun réfléchissant intensément.

  Un élève hésita avant de répondre :

  "Le talent ?"

  Un autre osa :

  "Les ressources et le soutien familial ?"

  Zhi Huo secoua la tête.

  "Toutes ces choses jouent un r?le, mais il y a un facteur bien plus important : la compréhension."

  Il leva un doigt.

  "Comprendre son propre royaume de cultivation et en exploiter pleinement le potentiel fait toute la différence. Beaucoup se précipitent d’un royaume à l’autre sans jamais réellement saisir la puissance qu’ils laissent derrière eux. C’est pourquoi tant de soi-disant génies finissent par tomber face à des adversaires théoriquement plus faibles mais bien plus compétents."

  Il marqua une pause avant de pointer un élève au hasard.

  "Peux-tu me nommer les six royaumes de cultivation les plus communs et leur division ?"

  L’élève sursauta, mais répondit rapidement :

  "Euh… Oui, professeur ! Il y a d’abord le Royaume de l’Humain, suivi du Royaume de l’Humain Supérieur. Ensuite viennent le Royaume de la Terre et le Royaume de la Terre Supérieur. Après eux, on trouve le Royaume du Ciel et enfin, le Royaume du Ciel Supérieur."

  Il s’arrêta une seconde avant d’ajouter :

  "Chaque royaume est divisé en neuf étapes de progression."

  Zhi Huo acquies?a, satisfait.

  "C’est exact. Ces six royaumes forment la base du chemin de cultivation. Pourtant, bien peu d’entre vous comprennent réellement leur importance. Avant même de penser à atteindre de plus hauts sommets, il faut savoir ma?triser chaque fondation que vous batissez. Sinon, vous vous effondrerez t?t ou tard."

  Il laissa planer ses paroles un instant avant de reprendre, une lueur amusée dans le regard :

  "Alors, qui ici veut encore se précipiter vers le sommet sans comprendre ce qui le soutient ?"

  Le silence qui s’ensuivit en disait long.

  Zhi Huo observa les élèves silencieux, un léger sourire au coin des lèvres. Puis, d’une voix calme mais empreinte de mystère, il ajouta :

  "Bien s?r, il existe des royaumes bien au-delà de ceux que nous venons de mentionner."

  Les élèves relevèrent immédiatement la tête, intrigués. Certains échangèrent des regards excités, d’autres se penchèrent légèrement en avant, captivés.

  Un élève, incapable de retenir sa curiosité, demanda :

  "Professeur, quels sont ces royaumes supérieurs ? Jusqu’où peut-on aller ?"

  Zhi Huo croisa les bras et répondit d’un ton énigmatique :

  "Cela dépend de votre talent, de votre persévérance… et de votre destinée. Vous n’êtes encore qu’aux prémices du chemin de la cultivation. Vouloir tout conna?tre maintenant, c’est comme vouloir saisir les étoiles alors que vous venez à peine d’apprendre à marcher."

  L’élève parut frustré par cette réponse évasive, mais d’autres comprirent l’allusion.

  Zhi Huo poursuivit :

  "Cependant, sachez ceci : ceux qui ont atteint les royaumes supérieurs ne sont plus considérés comme de simples mortels. à ces hauteurs, ils ne se battent plus seulement avec leur force physique ou leur Qi, mais avec des concepts bien plus profonds que vous ne pouvez l’imaginer."

  Il laissa planer un silence pesant avant d’ajouter, d’une voix plus basse :

  "Certains souverains immortels peuvent d’un geste effacer des montagnes, d’un regard plonger un empire entier dans la terreur. D’autres détiennent un pouvoir si absolu que même le temps semble hésiter devant eux."

  Les élèves frissonnèrent en entendant ces mots.

  Une jeune fille murmura, comme pour elle-même :

  "Des êtres aussi puissants… existent-ils vraiment ?"

  Zhi Huo la fixa un instant, puis tourna son regard vers l’ensemble de la classe.

  "Vous voulez des réponses ? Alors prouvez-moi que vous en êtes dignes. Tant que vous serez encore à ces niveaux inférieurs, ces connaissances resteront hors de votre portée."

  Il frappa légèrement son bureau du bout des doigts, marquant la fin de la discussion.

  "Bien, revenons à votre réalité actuelle. Si vous souhaitez véritablement progresser, alors commen?ons par ma?triser ce qui est devant vous. Aujourd’hui, nous allons revoir en détail la structure des six premiers royaumes."

  Les élèves, bien que toujours fascinés par ses paroles, comprirent qu’ils n’obtiendraient rien de plus pour l’instant. Mais une chose était s?re : un nouveau feu s’était allumé dans leurs esprits.